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Je suis un enfant pourri gâté ! Oui j'en suis conscient...

 

                                                                                                                                           Mais pourtant, je ressens un tel vide... 



J'ai l'impression que certaines amitiés ne tiennent qu'à un fil. Je suis déçu de cette situation. Quelle erreur ai-je commise ?

 
Plus le temps avance, plus j'en crée une obsession. D'ici quelques mois, je serai au point final. 
Serai-je à la hauteur ? Saurais-je réussir ?Tellement de choses seront compromises, si je loupe cette réussite.
J'ai vraiment envie de partir parce que ce que je vis n'est pas une vie. Je supporte ces conditions depuis 2 ans sans faire de l'absentéïsme. 
Employé présent et responsable en gardant tout pour moi. Employé voyant les problèmes voire les abus des autres en silence.

Je fais mine d'être satisfait de ma place avec un sourire forcé. J'ai besoin de partir pour recommencer une nouvelle vie. 

J'espère que ces examens seront atteints pour partir plusieurs semaines loin de là en vue d'une admission en école privée. 

Serais-je à la hauteur ? Comment le savoir ? 

J'ai encore 5 mois devant moi, je sais le travail devant moi qu'il me reste à faire. Les concessions seront importantes, saurais-je les respecter ?

Croisez-moi les doigts, je suis dans un profond brouillard.

Ma conclusion est faite, rendez-vous à la prochaine fête nationale. 

 



Me voilà fin prêt, enfin à peu prêt plutôt.

Ma chambre est raisonnablement rangée, j'ai mes petits cadeaux mis de côté destinés à mes proches, je suis pour une journée en "vacances" avant de reprendre le chemin du travail. C'est dingue, cette année je n'ai aucunement l'envie de partager ce réveillon avec ma famille. Je me vois déjà demain : ma mère stressée et stressante, les ordres qui viennent de tout les côtés et de plus destinés uniquement à moi comme à son habitude. J'ai toujours eu le sentiment de passer pour le fils serveur dans ce genre de situation. On sort toujours mon prénom en premier lorsqu'il faut aider. Allez savoir pourquoi... 

Pourtant j'ai été très très gâté cette année, je devrais sourire et exécuter les ordres sans la moindre opposition. Alors soit, la positive attitude en toute circonstance...

Hier, j'ai pris une quantité de médicament à un dosage maximum en l'espace de quelques heures. J'en ai eu mal au ventre et presque des nausées. D'après la notice d'emballage, le premier jour, on peut justement avoir ces symptômes, le lendemain, plus rien et après ça s'empire. Allez savoir, peut-être demain je me réveillerai à l'agonie et ma mort sera comme mon cadeau de Noël. C'est grave de dire ce genre de chose, mais je me sauve de la noyade depuis trop longtemps pour en sortir sans séquelle. C'est éprouvant pour moi, je ne sais pas si vous allez me comprendre. Le suicide est quelque chose d'égoïste et d'impardonnable, mais au moins, je serai enfin bien. 

Cette période de l'année me fait bien rire. Je me rappelle qu'il y a un an, deux ans voire même trois ans, je m'étais promis de passer le Noël suivant avec quelqu'un. Une sorte d'amoureux pour qui j'aurais une quelconque importance. Oui oui, vous riez aussi ? Moi également. Maintenant je prends beaucoup de recul avec cette idée vu que l'amour n'existe pas pour tous. On me répète sans arrêt que j'ai faux sur toute la ligne, mais j'en suis convaincu. Des gens sont conçus afin d'être célibataire. D'ailleurs, regarder le nombre de personnes qui sont sur des sites de rencontre... Je préfère voir cette situation comme une fatalité plutôt que d'espérer à ce "prince" qui ne viendra sans doute jamais. Je suis conscient d'être difficile quand même à ce niveau là, j'ai mes critères. J'ai surtout le besoin de rencontrer quelqu'un dans la vraie vie ! Oui dans la vraie vie, dans un train, dans un bar, dans un cinéma et que le jeu de la séduction puisse faire son entrée. Les rencontres sur internet sont fades et sans aucun intérêt. Je suis plus en déception actuellement et je préfère les éviter. 

Ceci dit, le plus dur pour moi c'est de voir ma mère et ma soeur heureuses. Je ne suis pas jaloux parce que je suis heureux pour elles. Par contre, quand je les entends parler de "l'amour", je ressens un grand vide en moi et je me répète que l'amour n'est pas à la portée de tous. De plus, je suis persuadé que si elles étaient dans ma situation, elles ressentiraient la même chose. Elles se plaindraient tout en me demandant de la compréhension par rapport à leurs situations. Cependant si c'est moi, c'est presque comme si je passe en second plan comme à son habitude. Quand les autres sont énervés voire mal, je dois tout de suite comprendre. Or si c'est moi qui me sens pas bien, on me demande sans arrêt "ça va ?" avec l'intonation de la reproche de gâcher ce "bon" moment. Enfin c'est surtout ma mère qui est concernée par cela étant donné que ma soeur n'est plus souvent à la maison. 

On m'oublie souvent, on ne prend pas attention à mon état. Je passe comme je l'ai déjà mentionné en second plan à chaque situation. J'aurais besoin de réconfort et d'aide. Seulement ma propre famille n'est pas en mesure de me l'apporter parce que je passe en second plan. Sans famille, sans amour, sans véritable ami qui me fréquente régulièrement connaissant mon plus profond secret, je vais devoir compter uniquement sur moi et prendre dans mes réserves jusqu'au moment où je dirai adieu. 

J'en peux plus de ses allusions douteuses de la part des autres sur une éventuelle orientation homosexuelle... Je ne comprends pas ce qu'ils cherchent. Ils ne comprennent pas que je vis un cauchemar depuis longtemps, enfin comprendre, comprendre, comprendre, ils ne peuvent pas me comprendre, mais moi je me comprends... 

Néanmoins, merci pour vos commentaires, ils m'ont fait chaud au coeur. Passez d'agréables fêtes de fin d'année.